samedi 15 mai 2010

De l'expérience

« Hier encore j’avais vingt ans… » Tout le monde connaît la chanson, et tous les jeunes, de vingt ans ou même plus encore ont eu droit un jour à la fameuse et sanglante phrase ‘tu n’y connais rien, tu es trop jeune pour comprendre’. Et hier encore, j’entendais dans les rues le soupir de ces jeunes qui en ont assez que leur parole n’est aucune valeur sous prétexte qu’ils ne sont pas assez vieux. Sans doute, un des sujets qui attire le plus de réflexions est l’amour, et là encore les adultes ayant des idées bien arrêtées sur la chose, se permettent de sermonner les jeunes qui ont peut-être, mais cependant heureusement, une vision plus optimiste de la chose. Les parents divorcés, et plus majoritairement les femmes tentent souvent de faire passer un message à leur progéniture, là encore, surtout quand celle-ci est de nature féminine. Alors les hommes deviennent d’infidèles ‘bon-à-riens’ machistes et il est serait donc contre-nature de vouloir se lier à un de ces spécimens, surtout en mariage. Ayant une approche optimiste de la chose, je dirai que heureusement la majeure partie de la gente féminine ne tient pas compte de ce jugement, et décide ainsi de tenter la grande aventure qu’est la relation amoureuse. Elle fréquente alors des garçons, et font fie du jugement maternelle, essayant tout simplement de vivre leurs expériences. Si le but premier est de trouver l’âme sœur et de la garder, le but second est sans aucun doute de prouver, de démontrer à la mère qu’elle avait tort, que l’amour est une belle chose, et que tout n’est qu’une question de confiance. Je ne peux cependant pas épargner les hommes, qui eux-aussi se permettent de tirer des conclusions trop hâtives et finalement détruisent le beau mythe du mariage. En effet, nombre d’hommes divorcés tentent également de détourner leurs enfants de ce chemin risqué mais si merveilleux. Dans tous les cas, ce problème de jugement est constant, et il touche tout le monde. Les plus anciens, envers qui, selon eux-mêmes et les codes sociaux en vigueur, nous devons avoir du respect, se permettent de nous imposer leur opinion sur une situation donnée, sous prétexte qu’ils ont déjà vécu cette-même situation. Malheureusement pour eux, ce n’est pas comme cela que la société fonctionne, et les gens ont le courage de tenter leur propre aventure, malgré les préjugés et autres idées préconçues. Il s’avère que souvent les choses n’évoluent pas comme on n’avait pu nous le prédire ; elles évoluent même mieux, et on est donc heureux d’avoir dépassé les préjugés, d’avoir réussi. Mais les choses peuvent aussi mal tourner. Alors, le faiseur de leçon s’empressera de vous lancer un ‘je te l’avais bien dit’, plutôt que de tenter de vous aider, voire de vous accompagner lors d’une prochaine tentative, qui aurait alors deux fois plus de chances de réussir. L’expérience n’est alors plus une question d’âge mais le résultat d’une envie de vouloir essayer la vie avec sa propre vision des choses, sans jugement extérieur. Pour ce faire, il faut laisser derrière soi ces gens qui tentent de nous dissuader, et aller droit devant, essayant constamment d’échapper à l’échec et au mains tendues qui ne sont alors pas de vraies aides, mais plutôt des ronces qui tentent de nous bloquer dans notre avancée.

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